
Fidèle à mes habitudes , je vais surtout mettre des photos, je me permettrais quelques commentaires, mais avant tout c'est une expérience visuelle à laquelle je vous invite.
Cette Province enclavée du Burkina est attachante, non pas par ses paysages, car une fois que l'on a parcouru 1500 km de pistes, ou du moins de chemins, qui méritent à peine ce qualificatif tant ils semblent ne pas exister, si ce n'est dans la mémoire des habitants, qui vous indiquerons toujours la bonne direction. Alors que vous avez l'impression que votre 4*4 est au milieu de nul part ! Mais elle est attachante de part l'humain qui y vit, un oeil non averti pourrait dire qui y survit, mais je crois vraiment, malgré les grandes difficultés que l'on peut rencontrer, que les gens qui peuple ce bout de poussière, sont heureux, selon des critères qui nous échappent totalement, et pour rien au monde nous n'accepterions ces conditions.
Aller quelques images pour vous faire voyager :
Tous d'abord la Gnagna ce sont des couleurs de ciel magnifiques et des verts infinis selon l'essence, mon préféré, le Manguier, surtout en cette saison de début des pluies :

Ensuite il y a plein de petites choses qui font sourire, mais qui font partie du quotidien : La station Total :



Tout d'abord la vendeuse de mangues :




Il y a aussi le ..... tradipraticien, le charlatan, mais dans le sens noble du terme, celui qui vend des remèdes que la médecine moderne regarde avec dédain. Il faut bien avouer que parfois cela doit avoir un effet plus psychologique que réellement thérapeutique, mais nous avons bien l'homéopathie nous, qui est capable d'expliquer comment ca marche !!
Il doit y avoir aussi des jeteurs de sort, mais il n'ont pas pignons sur rue.... Mais dans les villages les gens croient dans les génies, et il y a fort à parier que l'on trouve des personnages capables de les chasser et à l'occasion de jeter un sort au voisin si celui ci n'est pas de bonne compagnie....

Là vous allez me dire que cela n'a rien à voir, c'est vrai, mais c'est un peu magique aussi, car à chaque fois que je mange un de ces beignets, je fais un voyage à la Proust, je me retrouve grelottant au bord de l'étang de Berre, coller contre la tôle d'une baraque à frites, en train de croquer dans un Chichi plein de sucre en essaynat de le protéger du Mistral qui transporter le sable de la plage où j'ai grandi.

Et puis il y a le Monsieur bricolage du coin, ou l'on trouve de tout même l'improbable dans cette région perdue au milieu de la poussière du Sahel !

L'inévitable tailleur, dont l'enseigne ne rend pas forcement hommage au talent, il suffit de voir les tenues des dames le dimanche pour s'en rendre compte !

Et puis il y a les gens, des visages beaux, dignes, souriants, comme cette petite fille Peulh, ou ce vieux Monsieur à l'âge incertain et au passé encyclopédique....




Un autre plaisir, et celui là est sans doute ce que je préfère, dormir dehors, se doucher à la lumière des étoiles avec un seau d'eau, être réveillé par les cris des ânes en rut, ou le cocorico du coq qui vous a été offert par un chef de ménage, et vous vous promettez de griller le soir même !!

Et puis il ya les impondérables, les bas fonds qui se remplissent d'eau dans la nuit, mais il en faut plus pour nous empêcher de faire notre travail !!!

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